Conduite par le camerounais Dr Ernest Simo expert à la Nasa, la délégation d’une dizaine de compatriotes de la diaspora a été reçue au nom de madame le ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation par Mme Rébecca Madeleine Ebellé Etamè Secrétaire général de ce département ministériel le jeudi 29 juin 2017. Cette audience s’est tenue à la suite de l’exposé du MINRESI sur la stratégie gouvernementale de l’Innovation au Forum de la Diaspora de Yaoundé un jour plus tôt. Laquelle s’inscrit dans la perspective de la création d’une plateforme de promotion et de renforcement des actions des Camerounais de l’étranger en faveur du développement du pays.
Madame le Secrétaire général a tout d’abord souhaité la bienvenue aux hôtes du MINRESI tout en leur exprimant la ferme volonté de Dr Madeleine Tchuinté de mettre à contribution les savoirs et les savoir-faire de nos compatriotes de la diaspora dans la construction de l’économie de la connaissance et des savoirs devenue décisive dans la quête de l’émergence de tout pays.
La parole a ensuite été donnée au Chef de la Division de la Promotion et de l’Appui à l’Innovation Dr Martin Fouda. Ce dernier a d’abord dévoilé les grandes lignes du projet d’élaboration de la stratégie gouvernementale de l’Innovation prescrite par les directives du Conseil de Cabinet en date du 05 août 20116. Il a ensuite mis en exergue les attentes du MINRESI vis-à-vis de la diaspora, dans l’optique de susciter le consensus le plus large possible indispensable à la réussite d’un aussi grand projet.
En ce qui concerne la nécessité de l’élaboration d’une stratégie gouvernementale de l’Innovation, elle est pour l’heure en chantier a-t-il déclaré. Mais Dr Fouda a précisé que l’une des activités phares de ce chantier qui démarre est l’existence d’un cadrage juridique nécessaire à l’élaboration de toute stratégie de l’innovation. Il s’agit d’un avant projet de loi que les deux parties ont convenu de finaliser le plus tôt possible.
Les réflexions ont aussi tourné autour de la nécessité de mettre en place une bonne vision , de faire un diagnostic, de repositionner le monde de la recherche en le rapprochant davantage de l’économie, d’en trouver des stratégies de financement, d’envisager la construction d’infrastructures de pointe et le transfert des technologies. Le cœur de toutes ces ambitions étant les grands choix sociétaux que constituent l’agro busness, la santé, la nutrition, les énergies propres, le climat et le numérique.
La diaspora, a conclut le Dr Fouda, peut se rendre utile en apportant son expertise dans la définition d’une vision de l’innovation et l’identification de ses priorités face aux grands enjeux techniques actuels. Bien plus que cela, le MINRESI a en perspective l’organisation très prochaine d’un Forum international sur l’Innovation au Cameroun et la contribution de la diaspora dans ce sens sera la bienvenue.
Dr Thomas Dongmo, Chef de la Division de la Coopération scientifique et technique au MINRESI a pour sa part évoqué d’autres grands dossiers de la recherche qui pourraient aussi bénéficier de l’expertise de la diaspora. Notamment : la mise en œuvre d’un Fonds de financement de la recherche et de l’Innovation de même que la recherche des partenariats à l’international avec de grandes multinationales afin de renforcer le partenariat public/privé, la formation et le transfert de technologies innovantes.
Dr Ernest Simo parlant au nom de la diaspora camerounaise, a exprimé leur joie de pouvoir ainsi échanger avec les hauts responsables du MINRESI en marge du Fodias (Forum de la Diaspora camerounaise), afin de jeter des bases solides d’une coopération bénéfique au pays de leurs ancêtres.
Tout compte fait, nos compatriotes se sont montrés très disposés à mettre leurs connaissances et moyens tant matériels que financiers au service du développement du Système National de Recherche, dans un climat de confiance mutuelle et d’engagement sincère des parties prenantes. Madame le Secrétaire général a mis un terme à cette audience en invitant les membres de cette importante délégation de la diaspora camerounaise à inscrire les attentes du MINRESI dans les recommandations fortes du Fodias.
André BION