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Professionnalisation: une entreprise au sein de l'IUT de Douala

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Régional

Rita DIBA | 27-01-2017 13:54

 

pro

 Des diplômés de l’Iut de Douala ont créé une structure pour développer et commercialiser leurs produits.

Un lieu d’application et de mise en valeur des connaissances théoriques acquises par les étudiants durant leur formation. C’est la raison d’être du laboratoire de Chimie industrielle et pharmaceutique (Cip) de l’Institut universitaire de technologie (Iut) de l’université de Douala. Et ce mercredi après-midi, on pouvait voir à l’œuvre des diplômés de la toute première promotion de cette filière, Cip, sortie en 2016. En pleine fabrication de leurs produits : confiture, gélules, boisson instantanée de gingembre, pommade et crème à base de beurre de cacao.


Des produits qui sont, en fait, le fruit de leurs projets de fin d’études et qui sont déjà commercialisés. Parce que oui, sous les yeux de l’équipe de CT, c’est une junior entreprise qui est en train de fonctionner. Une structure constituée par les étudiants « sous l’impulsion de l’Iut de Douala. Ils travaillent notamment avec des comptables, des logisticiens, des commerciaux. Donc toutes les composantes de l’entreprise sont réunies », explique Vanessa Boudjeka, coordonnatrice des activités du laboratoire. Une structure aussi qui fait partie du groupement d’intérêt économique (Gie) « Iut Valor Douala ».
Dans cette junior entreprise, on trouve notamment Gilles Souop Tokam, responsable de la fabrication des crèmes et pommades, Emmanuel Nyemeg III, ingénieur process et procédés, chargé de veiller à la production des gélules et boissons instantanées, Boris Kakanou, responsable de la production de confitures. Pour le deuxième cité, Emmanuel Nyemeg III, «ça nous permet de nous prendre en charge au lieu d’attendre des emplois dans les entreprises ».
Et qui dit laboratoire dit recherche et développement pour élaborer davantage de nouveaux produits. C’est dans ce sens qu’au niveau des confitures, de nouveaux goûts sont en train d’être expérimentés, tout comme le curcuma en boisson instantanée et en gélule. Quant au caramel de cacao, après des essais réussis, sa commercialisation va être lancée, pareil avec le chocolat. Mais qui sont les consommateurs ? Le Dr Colette Sara Eding, administrateur délégué d’Iut Valor Douala répond : « On a penséà commercialiser d’abord au sein de l’Iut. Ensuite, on sortira pour les établissements autour de nous sur le campus II. Plus tard, nous irons au campus I avant d’entamer le grand public, parce que la production n’est pas encore de masse ».

 

Vanessa Boudjeka: «Les institutions universitaires doivent être professionnalisantes »

Biochimiste et coordonnatrice des activités du laboratoire

Comment en arrive-t-on à la mise en application des projets au laboratoire ?
Les étudiants qui arrivent en licence Cip entrent sur concours, avec un niveau Bac+2 et ayant un background de chimie, biochimie ou sciences de la vie. Et au terme de leur formation, ils doivent soutenir des projets de fin d’études qui leur sont soumis en début d’année, le temps de les mûrir, c’est-à-dire de les travailler sur le plan théorique  sur le fond, la forme. Au sortir donc de cette formation, ils présentent quelque chose de pratique qui sera exploitable dans le futur et servira de point d’appui pour la création d’emplois. Ceci en vue de s’arrimer à la politique prescrite par le ministre de l’Enseignement supérieur qui veut que les institutions universitaires soient des structures professionnalisantes. Non seulement pour réduire le taux de chômage, mais aussi pour répondre à la demande des entreprises qui doivent avoir un personnel de qualité aux compétences pointues, ce qui est très important avec notre récente ouverture aux accords Ape.
D’où viennent les projets soumis aux étudiants ?
En début d’année, nous organisons une série de rencontres avec les étudiants qui ont réussi au concours en Cip. Durant les échanges, ils nous exposent leurs motivations et ce qu’ils souhaitent faire au sortir de leur formation. C’est sur cette base que nous essayons de canaliser leurs idées pour les rendre pratiques et réalisables. Et au sortir de ces échanges, on réussit à définir des projets qui se voudront des projets de développement pour l’environnement dans lequel nous évoluons.
On parle de la junior entreprise de l’Iut de Douala, cette structure peut-elle s’autonomiser plus tard ?
Les compétences ont été acquises à l’Iut de Douala. Aussi, veut-on s’assurer qu’on va canaliser, suivre leur évolution. On ne voudrait pas que les énergies soient dispersées. Plus l’entreprise grandira, plus on sera amenéà s’étendre. Toujours est-il que ce sera sous la supervision de l’institution.


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