Dans le monde des nouvelles technologies, notamment en Afrique, trouver des financements pour développer ses idées et les transformer en réalité est un immense défi pour les multiples start-ups qui se créent chaque jour. Et cela est également vrai pour le Cameroun. La plupart d'entre elles se battent avec les moyens de bord pour survivre, souvent des économies personnelles ou familiales quand d'autres réussissent à lever des fonds via des crowdfunding entre autres.
Dans ce registre du financement, la start-up camerounaise Vairified, une des plus en vue du pays actuellement, attire un bon nombre d'investisseurs qui croient en son ancrage sur l'information pertinente, utile et sure au bénéficie des usagers de ses applications dans différents domaines de la vie, combinant par exemple la mobilité et la sécurité comme c'est le cas avec Vairified Taxi.
DMM.com limited, une compagnie internet et de commerce électronique japonaise spécialisée dans la vente d'E-books, de logiciels, des jeux vidéos en ligne, de panneaux solaires ou encore de services d'impression 3D- qui a décidé en 2015 d'investir en Afrique, un continent qu'elle considère comme étant l'avenir- croit fortement aux concepts développés par l'équipe de Vairified.
Déjà présente dans cinq pays d'Afrique anglophone, à savoir le Kenya, la Tanzanie, au Rwanda, en Zambie et au Zimbabwe, la compagnie est en négociation depuis quelques mois avec la start-up camerounaise Vairified, à laquelle elle a notamment proposé pas moins de 300 millions de francs CFA en échange de parts et d'une relation sur la durée.
Ces éventuels mises de fonds de DMM dans Vairified rentrent dans le cadre de la politique de éveloppement des investissements du Japon en Afrique. Lors de la 6è Conférence internationale de Tokyo sur le Développement de l’Afrique (TICAD VI) qui s'est tenue du 27 au 28 août dernier au Kénya, le géant asiatique a rappellé son engagement à renforcer sa présence économique et financière en Afrique, pour mieux concurrencer l'ogre chinois.
En ce qui concerne vairified, la première action concrète serait ficelée autour d'une entente tripartite entre le Ministère des Transports, la CUD et les deux nouveaux partenaires.
Pour rappel, la start-up dirigée par Patrick Ehode a récemment signer une entente avec la communauté urbaine urbaine de Douala (CUD ) qui ''découle du besoin et de la vision d’une offre de transports plus sûre dans un environnement où les défis sécuritaires s’accroissent et les enjeux pour les Doualais et leurs hôtes sont importants. Le partenariat permet à tous d’identifier facilement le taxi Vairified grâce à son enseigne lumineuse remarquable par l’écusson de la ville, le logo de Vairified, la précision « Ville de Douala » et le numéro d’identifiant unique'', explique une note de presse.
En dehors de cette négociation avec les japonais, on apprend que des investisseurs privés camerounais viennent d' injecter 50 millions de francs CFA. On peut d'ailleurs déjà voir les premiers Taxis Vairified circuler à Abidjan.