Le projet de ville nouvelle, prévu entre Douala et Edéa, a été présenté jeudi au public. Un nouveau pôle urbain à la lisière de Douala. Une ville nouvelle, entre la capitale économique et la ville lumière. Voilà quelques déclinaisons sous lesquelles le projet Dibamba Beach a été présenté jeudi dernier au Castle hall de Bonapriso, lors d’une cérémonie présidée par le gouverneur de la région du Littoral, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, et à laquelle ont pris part de nombreux opérateurs économiques.
Selon la présentation qui en a été faite par divers intervenants, le projet, localisé dans l’arrondissement de Dibamba (département de la Sanaga-Maritime), porte sur quelque 1 100 hectares, et est étalé sur 20 ans. Le site se trouve à cinq km de l’axe Yassa-Japoma, et à 45 km d’Edéa. Toujours d’après les informations communiquées jeudi dernier, il s’agira d’un espace capable d’accueillir 90 à 100 000 habitants, dont 50 000 habitants résidants. 10 000 logements seront donc nécessaires à cette fin. Mais aussi de nombreuses autres infrastructures (santé, éducation, sécurité, espaces marchands, de loisirs, etc.).
D’après Paul Njanjo, promoteur, quelque 58 opérateurs, soucieux de soutenir les pouvoirs publics en matière d’urbanisation et d’habitat, ont décidé de mutualiser leurs efforts dans le cadre de ce projet. Les premières constructions devraient sortir de terre dans trois ans.
COUT DU PROJET
Pour la réalisation de ce grand projet, le coût a été, eu égard aux différents équipements à y intégrer, évalué par les experts à environ F CFA 105 000 000 000 (Cent Cinq Milliards F CFA) sur une période de 15 ans.
Ce Montant sera financé par les ventes en état futur d’achèvement après la réalisation de la Maquette de la Ville par les cabinets d’étude et par des emprunts auprès de bailleurs de fonds nationaux et internationaux.
Pour amortir ces emprunts, il sera pris en compte les prix pratiqués sur le marché de l’immobilier, pour des parcelles de même niveau d’équipement tel que sus rappelé.
Il est important de noter que, jusqu’à maintenant, la sécurisation et la maîtrise du foncier par l’obtention des Titres Fonciers (TF) ont été entièrement financées à fonds propres par les promoteurs à hauteur de F CFA 2 200 000 000 (deux milliards deux cent millions F CFA).
MOTIVATIONS
Avec 2,7 millions d’habitants (selon le recensement général des populations de 2007), se loger à Douala devient un problème majeur surtout pour des familles nombreuses et à revenus faibles, quand on sait que cette ville cosmopolite et poumon économique du Cameroun est à environ 80% contrôlée par le secteur informel.
Attirés par les bons résultats macro-économiques, bon nombre d’investisseurs à la recherche d’un logement décent se heurtent à une offre largement déficitaire, malgré un marché du bâtiment en plein essor : les nouvelles constructions étant plutôt à usages de bureaux et de commerces.
D’autre part, malgré cette situation urbanistique désastreuse, nous assistons à une hausse incontrôlable du prix du foncier à Douala. La crise du logement causée par le manque des moyens des pouvoirs publics (besoin à court terme de deux cent mille logements à Douala) encourage à initier des projets, la demande de logement et de terrains viabilisés connaissant aujourd’hui à Douala une croissance continuelle. Face à l’importance de cette demande et de l’insuffisance de l’offre, des opérateurs privés, sont entrés dans le marché pour ainsi appuyer l’Etat dans sa politique qui est celle de donner à chaque Camerounais un logement décent et donc un meilleur cadre de vie.
C’est dans ce cadre des politiques d’amélioration de l’habitat au Cameroun, et des grandes réalisations initiées par le Chef de l’Etat, que la Société Civile Immobilière NJANJO Paul & NJANJO, en abrégé SCI NP & N, promoteur immobilier privé spécialisé dans l’immatriculation, le lotissement, l’aménagement, a envisagé, en accord avec la chefferie du canton Longassè, le village Nkondjock et aussi certains de ses ressortissants détenant des mises en valeur sur des terres, d’aménager une ville nouvelle dénommée « DIBAMBA BEACH » sur une superficie de 1000 (mille) Hectares, dans le village Nkondjock, canton Longassè, situé dans l’arrondissement de la Dibamba, département de la Sanaga Maritime, dont le chef-lieu est Edéa.
Cette opération rentre donc dans le cadre de celle baptisée « Etalement Urbain » ou « Urban Sprawl » en Anglais, et vise à apporter une réponse aux quatre grandes fonctions humaines à savoir : Travailler-Habiter-se Divertir-se Déplacer.